Photographie de l’Autre, des nôtres, des autres. De la persistance de quelques usages (sociaux) par Suzanne Paquet
« Tout photographe amateur est aujourd’hui susceptible de participer, sans le savoir, à une œuvre d’art. C’est que pour bien des artistes sévissant ces jours-ci, la production photographique mondiale est si abondante qu’il s’avère inutile d’ajouter d’autres photos à cette profusion. L’un d’entre eux, Joan Fontcuberta, affirmait récemment « que la photographie faite par les artistes est devenue ennuyeuse, que la photographie faite par les professionnels est devenue pathétique, et que, peut-être, notre seul espoir réside dans la photographie sans qualités, faite par les amateurs… » (Fontcuberta: 114). Ces artistes se contenteront donc de récupérer et de donner à voir les photographies des autres, l’acte artistique correspondant aux choix, à certaines formes de classement, de mise ensemble, de mise en scène ou en espace, d’ordonnancement pour monstration. Tous gestes qui attireront notre attention sur l’envahissement du monde par les images photographiques vernaculaires, sur leur prolifération, précisément. Des images souvent banales, de peu d’intérêt, toutes pareilles, futiles, inutiles. Peut-être, face à ce comportement artistique — plutôt répandu nous le verrons —, faudrait-il se demander s’il est utile de mimer l’inutile pour pointer l’inutile… »
Pour lire la suite, rendez-vous sur le site de la revue CAPTURES de mai 2016
Bibliographie
Suzanne Paquet (2016). « Photographie de l’Autre, des nôtres, des autres. De la persistance de quelques usages (sociaux) », Captures (revue interdisciplinaire), [En ligne], no 1, numéro thématique « Post-photographie » sous la direction de Martha Langford et Vincent Lavoie, http://revuecaptures.org/article-dune-publication/photographies-de-l%E2%80%99autre-des-n%C3%B4tres-des-autres.